transplantation

transplantation [ trɑ̃splɑ̃tasjɔ̃ ] n. f.

• 1556; de transplanter

1 ♦ Action de transplanter (une plante, un arbre). ⇒ plantation.

♢ (1864) Biol. Greffe d'un organe entier provenant d'un donneur, avec rétablissement de ses connections vasculaires. Transplantation cardiaque, rénale, hépatique, pulmonaire. — Action de transplanter (un embryon). Transplantation d'embryons bovins.

2 ♦ (1768) Fig. Déplacement (de personnes, d'animaux) de leur lieu d'origine dans un autre lieu. Des chevaux « excellents aux lieux où ils naissent, et sujets à changer par leur transplantation » (Balzac). — On a dit aussi transplantement n. m. , 1600 .

● transplantation nom féminin Action d'enlever un végétal d'un endroit pour le placer dans un autre. Action d'établir quelqu'un, une famille, ou de s'établir dans un lieu différent de son lieu d'origine. Transfert d'un organe entier fonctionnel (transplant) d'un individu à un autre avec rétablissement de la continuité des gros vaisseaux. Réimplantation d'une dent ou d'un germe dentaire dans une alvéole autre que celle dont ils proviennent. ● transplantation (expressions) nom féminin Transplantation cardiaque, synonyme de greffe de cœur. Transplantation embryonnaire, méthode de reproduction artificielle qui consiste à prélever, après fécondation, l'embryon dans l'appareil génital d'une femelle (donneuse) pour le transplanter dans l'appareil génital d'une autre femelle (receveuse), où l'embryon va se développer jusqu'à la naissance. Transplantation hépatique, synonyme de greffe de foie. Transplantation pancréatique, synonyme de greffe pancréatique. Transplantation pulmonaire, synonyme de greffe pulmonaire. Transplantation rénale, synonyme de greffe de rein. ● transplantation (synonymes) nom féminin Action d'établir quelqu'un, une famille, ou de s'établir dans un...

Synonymes :

- émigration

- migration

- transmigration

transplantation

n. f.

d1./d Action de transplanter un végétal.

d2./d CHIR Greffe d'un organe, provenant d'un sujet donneur, sur un sujet receveur. Transplantation rénale, cardiaque.

d3./d Fig. Action de transplanter d'un pays ou d'un milieu dans un autre; résultat de cette action.

⇒TRANSPLANTATION, subst. fém.

A. — 1. Action de transplanter un végétal. Transplantation des arbres et des arbustes; transplantation à racines nues, en motte. Le jeune naturaliste (...) découvrit une sorte d'épinards sauvages (...) qu'il serait certainement possible de « civiliser » par la transplantation (VERNE, Île myst., 1874, p. 231). Le chêne, réfractaire à la transplantation (PESQUIDOUX, Livre raison, 1928, p. 29).

2. P. anal.

a) BIOL., CHIR.

— Opération qui a pour objet de transplanter un organe fonctionnel d'un individu (donneur) à un autre (receveur), avec rétablissement de ses connections vasculaires. Transplantation cardiaque, rénale. Mais avant qu'aient pu être identifiés chimiquement les principes actifs des sécrétions internes (...), la preuve expérimentale de l'action chimique des glandes endocrines avait été demandée à la technique des transplantations d'organes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 483).

— Synon. de greffe². Certains sites se prêtent mieux à la reprise des greffes (chambre antérieure de l'œil; testicule (...)). L'« immunité de transplantation » (...) est le processus causant la destruction du greffon génétiquement étranger (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 655). Cette définition différencie classiquement les transplantations (d'organes) des greffes (de tissus) mais, dans la pratique actuelle, les deux termes sont très souvent employés indifféremment l'un pour l'autre (Méd. Flamm. 1975).

b) CHIR. Changement d'insertion d'un ligament dans le but de remédier à une infirmité (d'apr. VILLEMIN 1975).

B. — P. anal. ou au fig.

1. Action de transplanter une personne, un être vivant, ou de se transplanter soi-même (v. transplanter B 1). La tenacité de quelques caractères propres à certaines races, qui paraissent résister à leur transplantation et à leur dissémination parmi les autres peuples, ne prouve absolument rien (CABANIS, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 158). Sans doute André Gide n'a-t-il tant erré, obéi à l'appel du dehors, usé de la transplantation, du déracinement, que pour faire valoir son morne terrain (MASSIS, Jugements, 1924, p. 24).

2. Action de transplanter une chose abstraite. Synon. transfert, transport. Des édifices pacifiques consacrés à la représentation nationale, à l'instruction publique, à la transplantation des arts et des sciences dans un pays naguère couvert de forêts (STAËL, Consid. Révol. fr., t. 2, 1817, p. 390). Bien que ces peintures ne soient pas à proprement parler des copies (...) bien qu'elles ne soient que des réminiscences d'œuvres grecques et leur transplantation sur un terrain renouvelé, c'est par elles que nous pouvons nous faire une idée — lointaine — de la peinture antique (FAURE, Hist. art, 1909, p. 124).

Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1556 [éd.] « action de transplanter des végétaux » (R. LE BLANC, Trad. de Cardan, f° 284 r° ds GDF. Compl.); 2. 1680 fig. « déplacement (de personnes, d'animaux...) de leur lieu d'origine dans un autre » (M^me DE SÉVIGNÉ, Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 782); 3. 1898 biol. (OLLIER, Des Greffes autoplastiques obtenues par la transplantation de larges lambeaux dermiques ds C.r. de l'Ac. des sc., t. 126, p. 1252). Dér. de transplanter; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér.:35. Bbg. GOHIN 1903, p. 375.

transplantation [tʀɑ̃splɑ̃tɑsjɔ̃] n. f.

ÉTYM. 1556; de transplanter.

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1 Action de transplanter (une plante, un arbre). ⇒ Plantation. — (1904, in Rev. gén. des sc., n^o 12, p. 578). Méd. Greffe d'un organe entier provenant d'un donneur, avec rétablissement de ses connections vasculaires. ⇒ Greffe (2. Greffe, cit. 6; et supra). || « La transplantation du rein » (Carrel, l'Homme, cet inconnu, p. 287). || Transplantation cardiaque, rénale, hépatique. || Transplantation et phénomènes de rejet.

1 Une regrettable confusion de termes conduit souvent à assimiler la transplantation à la greffe, et le transplant à un greffon. La greffe doit être définie comme la conservation ou la reprise par le transplant, dans son hôte, d'un état structural et physiologique normal. Or la transplantation peut ne pas aboutir à la greffe.

M. Aron, Greffes chez les mammifères, in Sciences, sept.-oct. 1959, p. 54.

2 L'immunité de transplantation nous est apparue comme une réaction interne spontanée de l'organisme à l'implantation de cellules vivantes étrangères.

L. Rey, Immunité de transplantation in Sciences, sept.-oct. 1959, p. 73.

2 (1680, M^me de Sévigné, 3 janv.). Fig. Déplacement (de personnes, d'animaux) de leur lieu d'origine dans un autre lieu. || Nos plus grands artistes sont le résultat de transplantations (→ Hybridation, cit. 3).

3 Après un léger sommeil, oubliant à mon réveil ma transplantation, je me croyais encore dans la rue de Grenelle (…)

Rousseau, les Confessions, IX.

4 (…) cette race de chevaux fiers et délicats (…) excellents aux lieux où ils naissent, et sujets à changer par leur transplantation.

Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 606.

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COMP. Isotransplantation.

Encyclopédie Universelle. 2012.